Les agriculteurs vont-ils faire les frais des négociations commerciales ? L'alerte a été lancée par les éleveurs laitiers à Bercy et au ministère de l'Agriculture. Selon eux, la loi Egalim, censée protéger les revenus du monde agricole, n'est plus respectée. Lors d'une réunion du Comité de suivi en décembre, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont confirmé « de réelles remises en cause » de cette loi Egalim.

Les agriculteurs redoutent qu'industriels et distributeurs s'entendent sur leur dos pour limiter l'inflation payée par le consommateur. Le mouvement des « gilets verts » qui prend de l’ampleur en Europe montre le désarroi total d’une profession qui ne compte plus que moins de 400.000 agriculteurs en France.

La loi EGalim a pour but de permettre aux agriculteurs d'avoir un revenu digne en répartissant mieux la valeur entre production, transformation et distribution… Avec les différents volets de cette loi : le prix associé est proposé par les agriculteurs, en prenant en compte les coûts de production… mais dans la négociation entre grande distribution et industriels, la Fnsea estime que notamment pour le lait , le prix proposé pourrait rogner la marge des producteurs. Bercy doit intervenir pour vérifier tout cela ! Il y a urgence…Le feu couve dans nos campagnes.

La hausse de l’inflation a ralenti. Mais les prix de l’alimentation qui ont pris plus de 20% ne reviendront jamais à leur niveau d’avant , clament en cœur tous les patrons des enseignes de la grande distribution ! ! Et pourtant , les coûts de certaines matières premières agricoles sont redescendus après le pic provoqué par la guerre en Ukraine : l'huile et les céréales notamment. Le sucre a baissé de plus de 20% à la production mais la baisse dans les rayons du kilo de sucre est minime … le consommateur en bout de chaîne n’a que faire des querelles entre industriels et distributeurs… c’est lui , c’est nous, qui payons plein pot !

À quelle sauce va être manger le consommateur, et nos agriculteurs déjà en grande souffrance et dont les manifestations se multiplient en France mais aussi en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne ou en Roumanie ? La Fin des négociations est repoussée au 31 janvier.